Les amortissements pour dépréciation

Plusieurs définitions de l’amortissement peuvent être avancées selon l’angle sous lequel l’analyse est menée.
La première conception de l’amortissement stipule que ce dernier est un processus de correction de l’évaluation des actifs en ce sens qu’il est la constatation comptable de la valeur des immobilisations se dépréciant avec le temps et a pour but de faire figurer les immobilisations au bilan pour leur valeur vénale.
La deuxième conception stipule que l’amortissement est un processus de répartition des coûts, il a ainsi pour objet de répartir le coût d’un élément de l’actif immobilisé sur sa durée de vie et non de l’évaluer. En s’inscrivant dans cette même logique, M. Sbihi présente une métaphore intéressante pour illustrer la raison de la pratique de l’amortissement en disant que : « …elle consiste à revenir au principe de spécialisation des exercices pour considérer l’exercice comme un être comptable qui utilise des moyens multiples pour réaliser sa propre exploitation ; à ce titre, si un exercice X bénéficie de la production réalisée à l’aide d’une machine achetée au cours d’un exercice écoulé, il n’est pas normal de considérer qu’elle est gratuite pour lui ; il faut qu’il paie sa part dans le prix d’acquisition que l’exercice Y (où cette acquisition a eu lieu) a payé pour lui : c’est la dotation aux amortissements » .
Une autre façon de définir l’amortissement consiste à dire que c’est une technique de renouvellement des immobilisations qui se traduit par une affectation du bénéfice à la reconstitution du capital.
À côté de ces différentes conceptions, celle retenue par la loi comptable marocaine précise que : « l’amortissement consiste à étaler le montant amortissable de l’immobilisation sur sa durée prévisionnelle d’utilisation par l’entreprise selon un plan d’amortissement » . Le PCG français définit l’amortissement comme étant : « la constatation comptable d'un amoindrissement de la valeur d'un élément d'actif résultant de l'usage, du temps, du changement des techniques ou de toute autre cause dont les effets sont jugés irréversibles ».