LES FORMES DE REPRESENTATION BANCAIRE

La présence des banques multinationales revêt une très grande variété de formes
correspondant à la multiplicité des types d’entités qui font partie du réseau international d’une banque multinationale. Il faut distinguer au moins quatre formes différentes.
a- Le bureau de représentation
Il s’agit de la forme d’implantation la plus légère et la plus répandue. Le bureau de représentation n’est pas habilité à effectuer directement des opérations bancaires. Son rôle est essentiellement d’informer et de conseiller les clients de la banque et la banque elle même. Il va aider les exportateurs locaux ou étrangers désireux de développer leur marché à l’étranger, il va aider aussi les firmes industrielles qui projettent d’investir dans le pays d’implantation ou dans le pays d’origine de la banque multinationale pour créer une filiale ou prendre une participation. Le bureau tiendra le département international du siège au courant de la conjoncture économique, sociale et politique du pays dans lequel est installé. Il s’agit essentiellement d’une cellule spécialisée dans l’information en vue de répondre aux demandes de la clientèle existante et d’attirer des clients nouveaux. Cette forme d’implantation peut constituer pour une banque la première étape vers son implantation locale directe. Ce cas est alors très voisin de l’établissement d’une filiale de commercialisation par une firme multinationale. Elle correspond aussi à l’étroitesse des opportunités d’affaires dans le pays qui ne nécessite pas une installation importante. Enfin, tenant à la législation locale. C’est la seule forme d’implantation bancaire possible dans les pays de l’Est, dans certain pays d’Europe du Nord et dans quelque pays en voie de développement.
b- La succursale
Elle peut être considérée comme symétrique du bureau de représentation en ce qui concerne son statut. En effet la succursale est habilitée à effectuer toutes les opérations bancaires dans le pays d’accueil, mais elle ne dispose pas de la personnalité juridique. La société mère est donc directement responsable, ce qui est une garantie pour la clientèle, mais en contre partie, elle contrôle sans partager la gestion de son entité locale ainsi que l’emploi des profits réalisés. Les pays qui n’acceptent que les bureaux de représentation refusent évidemment les succursales, considérées comme simples enclaves. De nombreuses succursales de banques françaises en Afrique ont du être transformées en filiale et en banques associées.
c- La filiale
La banque mère détient une participation dans une banque locale. Cette participation varie dans des proportions très larges. La banque peut détenir 100% du capital, ce qui lui donne évidemment un contrôle très élevé sur les activités et la gestion de la banque à cette différence près – que la filiale est soumise à la législation locale. Le statut de la filiale résulte souvent de la réglementation des pays d’accueil qui peut rendre obligatoire une participation locale. Si la maîtrise de la banque mère est moins exclusive que dans le cas de la succursale, l’implantation exige moins de capitaux au départ, les responsabilités, donc les risques sont partagés. Enfin , concrètement, les partenaires locaux ont parfois un rôle purement formel en ce qui concerne la marche de la filiale, alors que dans le même temps ils favorisent les relations publiques de la banque multinationale avec l’administration locale, ce qui est toujours appréciable, comme avec la clientèle locale.
d- Les associations bancaires
Elles constituent une forme beaucoup plus difficile à définir car elles revêtent des modalités très diverses, entre autres :
 Les accords limités : représentent le type qui implique le degré de coopération le plus bas. Il s’agit d’un accord, généralement bilatéral, entre une banque multinationale et d’autres banques étrangères pour faciliter les opérations de crédit, de transfert de fonds, de change à la clientèle ayant des activités internationales. L’accord le plus simple est celui qui fait d’une banque dans un pays le correspondant d’une banque qui n’a pas d’implantation dans ce pays.
 Les clubs bancaires : encore appelés associations bancaires ou groupes bancaires internationaux, ils sont le résultat d’un accord d’association entre banques appartenant à plusieurs pays, qui décident de mettre en commun un ensemble de services : leur réseau international de guichets, leurs capacités de financement, leurs systèmes de traitement informatique, leurs différentes spécialisations.
Par ailleurs, le statut de succursale comporte plusieurs avantages : il constitue une forme légère d’implantation tout en permettant à l’établissement de bénéficier du rating de sa maison. En effet, alors que les filiales doivent respecter individuellement les exigences de fonds propres en vigueur dans les pays d’accueil, les succursales ne sont pas astreintes au maintien d’une dotation en capital. A l’inverse, la filiale paraît plus appropriée pour un enracinement local, notamment sous forme de réseau ou pour le développement d’une activité spécifique.
Ainsi, les principales banques mondiales sont toutes implantées sous forme de succursales ou de filiales.
La structure de bureau n ‘est souvent utilisée qu’a titre temporaire pour observer le potentiel d’un marché. Les banques ont dans l’ensemble suivi le même cursus :
 Démarrage par « correspondant banking » et de conseil pour aider leurs clients ;
 Devant la rentabiliser discutable de ces seules activités, les banques lancent une recherche de diversification sur place afin de rentabiliser et trouver une source de profit.
L’expérience des banques à l’étranger confirme que l’implantation d’une agence ou d’une filiale est un préalable pour saisir les opportunités qu’offrent les marchés en croissance avec une bonne volumétrie d’affaires.