Concept d’efficience

Ce concept admet plusieurs définitions, l’efficience allocationnelle, l’efficience informationnelle et l’efficience fonctionnelle.


a- l’efficience allocationnelle :

Ce concept revient à l’école néoclassique. Ainsi, dans la théorie néoclassique à l’équilibre, un système est dit efficient, s’il est impossible d’accroître le bien être (l’utilité) d’un individu sans affecter négativement (diminuer) celui d’au moins un agent. Tobin (1985) qualifie cette efficience de l’efficience d’assurance totale.

b- l’efficience informationnelle :

Selon cette acceptation, un marché sera efficient si l’ensemble des informations pertinentes à l’évaluation des actifs financiers qui y sont négociés se trouve instantanément et complètement reflété dans les cours.

Un tel marché incorpore donc instantanément les conséquences des événements passés et reflète précisément les anticipations exprimées sur les évènements futurs. Ainsi, le cours d’une action est à tout instant une estimation non biaisée de sa valeur intrinsèque. Il est totalement impossible de prévoir des variations futures puisque tous les événements connus ou anticipés sont déjà intégrés dans le cours actuel ; seul un événement imprévisible pourra le modifier, et instantanément puisqu ‘il est par construction impossible de prévoir l’imprévisible, la prévision est illusoire. La concurrence est telle entre les investisseurs que rapidement, toute action sera cotée à son « juste » prix qui dépend de ses caractéristiques, ses attributs et son risque : dés lors, même le plus ignorant des investisseurs peut faire confiance au marché et simplement choisir les attributs et niveau de risque désiré de ses actions et de son porte feuille.










c- l’efficience fonctionnelle :

Cette définition de l’efficience concerne les fonctions proprement économiques de l’industrie financière.

Les marchés financiers prennent actuellement une place de plus en plus grande dans le système financier et leur utilité provient du fait qu’ils facilitent la mutualisation des risques et de leur transfert vers ceux qui sont les plus capable ou les plus disposés à les supporter. Par ailleurs, ils permettent de mobiliser l’épargne vers les emplois les plus productifs, tout en lui permettant de rester liquide, etc…cet ensemble de fonctions entraîne des transactions volumineuses tant au niveau du marché primaire des émissions qu’à celui secondaire. L’industrie financière qui assure ces fonctions et notamment les marchés financiers, le font-ils de manière efficace ? si tant qu’il est difficile de répondre à cette question, il n’en demeure pas moins que les coûts de transactions q’ils prélèvent pour assurer leurs fonctions n’ont cessé de baisser depuis trente ans.

Tobin ajoute une 4ème définition de l’efficience à savoir l’efficience fondamentale où le prix du marché doit correspondre à la valeur économique du titre. C’est-à-dire à la valeur actuelle des flux futurs auxquels la possession du titre donne droit. Si le marché est efficient, les écarts entre le prix et la valeur fondamentale ne peuvent être que transitoires.

Après avoir défini la notion d’efficience, la présentation du modèle général de marché efficient semble nécessaire.